Il pleut, c'est pas ma faute à moi

Milan-Sanremo 2014 (294km), le 23/03/2014

Des fois, le vélo, c'est comme une bière sans alcool. Tu sens bien qu'ils ont essayé d'imiter le goût de la bière mais qu'ils ont oublié de mettre l'alcool. Pourtant, ce Milan-Sanremo, ça avait bien commencé avec l'annonce d'un temps crapuleux plein de froid et de pluie tout au long du parcours. C'est toujours drôle de voir la tête des types qui en ont plein les pattes d'avoir les mains gelées pendant trois cents bornes. Mais c'est pas une excuse pour nous gâcher un Milan-Sanremo comme ça. T'as tout un tas de coureurs, on dirait qu'ils attendent que la ligne d'arrivée leur passe sous la roue par hasard pour gagner. Ça, pour bavasser des inepties, assez drôles parfois, dans la presse la veille de la course, là, pas de soucis, y'a du client. Ça bombe le torse, ça fait le malin et ça joue à la star du cyclisme. Cavendish, par exemple, gaulé comme un tonneau qui a du mal à digérer sa dinde aux marrons de Noël, nous avait annoncé qu'on pouvait gagner Milan-Sanremo même avec la silhouette de Dominique Farrugia. Ce soir, nous savons. Non, un hippopotame ne gagnera jamais Milan-Sanremo. À la limite, un hippopotame, ça peut finir cinquième. Sagan, l'autre grande gueule du peloton, n'a même pas réussi à finir devant le pachyderme britannique. Heureusement pour nous, dans ce Milan-Sanremo aussi triste que sa pluie, deux petits soleils ont percé les nuages. Kristoff, d'abord, qui gagne avec un grand sourire tout boueux et Nibali, encore, qui tente toujours un truc de dingue même si ça ne marche pas tous les jours. Avec un Milan-Sanremo comme ça, j'aurais même pu aller voter.


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